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22 janvier 2010

Gainsbourg vie héroïque de Joann Sfar

Comment écrire le résumé d’un film sur Serge Gainsbourg ? Qu’est-il utile de préciser ? Sa situation de chanteur et poète, son addiction à l’alcool, les femmes de sa vie… Ou plutôt poser la question à l’envers : qui ne le sait pas ?

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Un gamin aux origines juives menacé par les nazi, un jeune dandy fauché dans la lignée de certains héros balzaciens, une rock star en perdition : le tout en un désigné par un nom propre qui sonne comme un nom commun pour les plus de 20 ans. Gainsbourg..

Car pour son premier film Joann Sfar aborde un mythe, presqu’au sens littéral, de la manière dont il a put le faire dans ses bandes dessinées (Merlin ou  son petit vampire).  Le générique de Gainsbourg est un dessin animé dans lequel son personnage vole par delà la ville, clope au bec, avant que nous soit conté son enfance. Car le réalisateur a pris le temps, la seconde d’avant, d’y afficher un sous-titre presque plus important que le titre du film lui-même : Un conte de Joann Sfar.

Halluciné alors le film ? Fantasmé serait le terme juste. Lucien devient Serge, hanté lui-même par son Doppelganger, la Gueule. La « créature », probablement conçue par le dessinateur lui-même, est d’ailleurs incarnée par Doug Jones. Quel plus bel hommage rendre au merveilleux que d’engager l’interprète des plus beaux films de monstre jamais réalisés (point de vue purement personnel cela dit) ? Sfar en a l’objectif qui pétille comme le ferait les yeux d’un gamin. Son Gainsbourg est Gainsbarre, la sèche à la main, la tête de choux et l’œil alerte. Bardot est l’ingénue bercée trop prés d’un mur et Birkin est la grâce incarnée. L’homme des 11 scénarii développés pour le film et à la tête de 450 personnes a restitué, intacte, une vision vieille de trente ans. Le casting, Eric Elmosnino et Lucy Gordon en tête, est impeccable et rappel que la nouvelle génération d’acteur français ne se limite pas qu’à Taar Rahim.

La vision d’un petit garçon qui a vu en un polémiste un héros, une figure romantique comme il aurait pu le faire pour un chevalier ou un pirates. Sfar « sur-iconise » les icones de toute une génération. Avec parfois quelques maladresses, mais une sincérité et une poésie décalée tout simplement désarmantes.

 P.S : Avis à la rédac’chef : Le prochain film français chroniqué par votre serviteur sera La Horde, parce que faut pas déconner quand même. Télérama, c’est à coté !

A. CIBILLEAU

Où voir le film:

UGC monparnasse:

séances : 0, 0, 0); " mce_style="color: #000000;">T.L.J à : 10:30 , 13:30 , 16:15 , 19:00 , 21:45

UGC Odéon:

séances : T.L.J à : 10:25 , 13:15 , 16:00 , 19:00 , 21:45

UGC bercy:

séances : T.L.J à : 10:30 , 13:10 , 15:50 , 18:30 , 21:10 

T.L.J à : 11:30 , 14:10 , 16:50 , 19:30 , 22:10


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F
rxcellent article<br /> des photos please!<br /> great
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