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14 janvier 2010

Mr Nobody deJaco Van Dormael

&

Mr Nobody  

 

Synopsis : 

Némo, 118 ans et sur le point de mourir, raconte aux journalistes les différents choix auxquels il a été confronté dans sa vie. Et le vieil homme les a tous fait, comme s’il n’avait pas eu à les faire d’ailleurs. Il raconte à qui veut le croire que sa vie est un chemin de traverse dont il a emprunté toutes les voies et le film raconte son (ses) histoire(s)… 

 

mrnobody_haut.jpg 

A l’origine Mr Nobody était un court-métrage E Pericoloso Sporgersi.

Un gamin, fils d’un chef de gare, s’y posait la question suivante : Quel train vais-je prendre ou dois-je prendre ? On devine d’ailleurs aisément la portée métaphorique que peut avoir cette œuvre…   

Le réalisateur a travaillé pas loin d’une décennie afin de transposer ses thématiques dans le cadre du long-métrage, les ambitions revues à la hausse. Pourquoi l’enfance ? Une vie oui ! Et au film de déployer lentement, peut-être trop même, son arborescence narrative.

Des branches atteignant les cimes de 2092, d’autres arrêtés aux quatorze ans de la vie du jeune homme avec pour graine : le choix.

Ainsi Mr Nobody explore toutes les possibilités qui déterminent la vie d’un seul homme, jusqu’au combat d’un spermatozoïde sur des milliards d’autres. Ou comment l’effet papillon a drainé la graine citée plus haut avant qu’elle n’accouche d’un (h)être centenaire. Car Pour Jaco Van Dormael, en atteste E Pericoloso Sporgersi, il n’y « pas de bons ou de mauvais choix, juste des choix ». 

Le message est compréhensible, et ce dès la première heure, presque une des plus belles vues cette année sur grand écran et la deuxième, pourtant structurée de façon similaire… est une des plus décevante. En effet le film tient sur un concept original qui trouve malgrés tout ses limites, en un seul mot la redondance.

Chaque période de la vie de Némo s’étire (Jared Leto n’est pas la figure centrale du film) malgrés l’abondance de scènes plus lyriques les unes que les autres, de gags et d’ acteurs exemplaires. Vous l’aurez compris, le problème est dans le rythme et non dans une mise en scène hétéroclite et pourtant au service de son histoire. Un exemple : l’utilisation du flou pour symboliser les failles de la mémoire. Aspirants chef - opérateurs, courez-y !

Sauf que Van Dormael aussi, dans les méandres de la filmo de Wong-Kar-Wai. Attention, le passage qui va suivre… n’est pas au conditionnel. Parce qu’il vous faut assumer jusqu’au bout nos élucubrations nom de dieu ! Merçi sergent Hartman merci.

Némo utilise une machine à écrire similaire à celles utilisé par le protagoniste masculin dans le dyptique de Wong-Kar-Wai. Une référence qui prend son sens dans l’ambiguité entre le fait que le personnage écrit sa propre histoire sur un support fictif. Le belge est jusque-boutique, RIP Rémy Belvaux, et ne s’arrête pas là. Le train de 2046 est une navette spatiale, l’ambiance est la même et la lumière si belle est une copie bien pâle après la vision de celle de Christopher Doyle. La musique y’est identiques, les plans font la même impression.

 En conclusion les deux cinéastes partagent les inclinaisons pour les questions existencielles. Mr Nobody aurait pu être traité en une heure, et devenir l’objet d’une réflexion évolutive plutôt qu’un message martelé à la voix off. En matière de philo il y’a le pays du soleil levant, et le reste…

Sofia ALAOUI

UGC CINE BERCY:

séances    

 à : 10:30 , 13:30 , 16:20 , 19:10 , 22:00

 

 

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